Err

Votre panier : 0,00 EUR
Bienvenue sur le site des éditions Clovis, votre librairie catholique.
Recevez notre lettre d'informations.

Mademoiselle de Corday - Jean de La Varende

En Stock
(2 Article(s) en stock)
Mademoiselle de Corday - Jean de La VarendeJean de La Varende

Au matin du 13 juillet 1793, Charlotte Corday achète un couteau dans un magasin situé sous les arcades du Palais-Royal. Vers 11 heures 30, un fiacre la dépose devant le domicile de Marat, au 30 de la rue des Cordeliers.

Le XIXe siècle, chez les royalistes, fera de Charlotte Corday une icône, une martyre de la contre-révolution.

Jean de La Varende, dès le plus jeune âge, a été fasciné par cette jeune fille. Mais les termes par lesquels il l’évoque semblent analyser aussi la genèse de son besoin d’écriture sur cette personne. « Charlotte de Corday, assure l’écrivain, reste dans mes présences constantes. Je me suis occupé d’elle peu à peu, lentement, toujours, sans nulle volonté livresque : elle m’attendait, enveloppée de son mystère insistant ; de sa force, de sa beauté, de son courage, et surtout de cette mélancolie divine, où, même enfant, je savais qu’il pouvait se cacher de bien puissants arômes ».

« Fille de soldats-gentilshommes, païenne, vierge viking, vierge tout court ; ajoutons normande, et nous aurons, si ce n’est le portait moral de Charlotte, au moins son explication cohérente ». Dans ces quelques lignes, La Varende résume ce qui lui paraît l’essence de Charlotte Corday. Il se place un ton en-dessous, en revanche, pour évoquer son royalisme.

C’est que, sans le reconnaître vraiment, l’auteur des Manants du roi et de Man d’Arc, chantre de la fidélité totale à la monarchie française, n’est pas à l’aise avec le royalisme de Charlotte Corday, car ce royalisme est pour partie incertain, et n’est pas le sien, lui le contre-révolutionnaire viscéral. Charlotte, c’est une Girondine dont le premier mouvement a été d’adhérer à la Révolution et qui ne s’est détournée de celle-ci qu’en raison des flots de sang qui ont commencé à couler en 1792-1793. Quant au père de Charlotte (« Il lui faut six pages pour développer le lieu commun ») et au milieu dans lequel elle baignait à Caen (« Des jobards de la bonne intention »), l’écrivain ne se prive pas de manifester le mépris dans lequel il les tient… C’est ici que se trouve la leçon d’histoire de Mademoiselle de Corday : avec ce livre, Jean de la Varende, ce vieux chouan, est obligé de convenir qu’il y eut d’autres formes d’opposition à la Révolution française que celle, indéfectiblement fidèle à Dieu et au roi, de son ancienne France terrienne.
(Jean Sévillia)

Membre de l’académie Goncourt et de l’Académie de marine, Jean de La Varende (1887-1959) est un écrivain enraciné en Normandie, avec une prédilection particulière pour la mer et les marins. Il est notamment l’auteur d’hagiographies parmi lesquelles Don Bosco, réédité par Via Romana en 2015, et Le Curé d’Ars et sa passion en 2019.

160 pages - 14 x 21 cm - Editions Via Romana