Roberto de Mattei
Incontestablement, l'ouvrage Vatican II, une histoire à écrire, paru en France en 2013, aura marqué une étape importante dans l'histoire de la crise de l'Eglise aux XXe et XXIe siècles, retirant le concile du champ de l'idolâtrie pour le passer, en tant qu'événement, au crible de l'histoire et en dévoiler toutes les facettes. Il est difficile de nier que l'Eglise catholique connaisse aujourd'hui l'une des crises les plus terribles de son histoire, le pape Benoît XVI l'ayant lui-même affirmé à plusieurs reprises. Grâce à son Apologie de la Tradition, Roberto de Mattei nous donne des critères objectifs à observer pendant la tempête.
L'Apologie de la Tradition se divise en deux parties. La première est une vaste fresque historique exposant une à une les crises internes de l'Eglise, depuis les premiers siècles, ne cachant ni les conciles douteux (les conciles de Séleucie et de Rimini qui ont finalement été réprouvés), ni les papes « hérétisants » ou trop faibles (Libère, Honorius, Vigile...). Mais l'Esprit Saint ne cesse jamais d'assister l'Eglise pour autant. La seconde partie est vouée à la recherche de la règle de foi à conserver pour ne pas errer dans les temps de crise. La regula fidei, c'est la Tradition, objective. L'auteur rappelle, grâce aux enseignements constant du Magistère (dont la définition de fonction est clairement exposée), que le sensus fidei participe de l'Eglise universelle et jouit donc d'une infaillibilité dans la croyance. Un ouvrage qui remet bien des notions à leur place, ne raisonnant qu'à partir des historiens, théologiens et enseignements les plus sûrs.
14 x 21 cm - 174 pages (éditions de Chiré) |