Dom Jean de Monléon
Josué est une figure du Christ Sauveur du monde, comme l’indique son nom, qui est le même en hébreu que celui de Jésus. Ce nom, explique Eusèbe de Césarée, fut révélé à Moïse par le Saint-Esprit. « Il n’avait jamais été prononcé par les hommes avant d’être connu de lui et il le donna… comme appellation figurative et symbolique, à l’homme qu’il savait devoir à sa mort lui succéder dans le commandement suprême. Celui-ci… jusqu’alors, en portait un autre, celui d’Ausé, qu’il tenait de ses pères : ce fut Moïse qui l’appela Jésus (Josué), lui conférant ainsi un honneur beaucoup plus grand que n’importe quel diadème royal. »
C’est en tant qu’il représente le Christ, que Josué pourra introduire le peuple de Dieu dans la Terre promise. Moïse ne l’avait pas pu : parce qu’il symbolisait la Loi, et que celle-ci était impuissante à assurer le salut du monde. Mais maintenant, Moïse est mort, la religion juive est morte ; ses rites, ses sacrifices, ses Kalendes, ses néoménies, ses fêtes, ses sabbats, son sacerdoce ; la graisse de ses agneaux et de ses boucs, tout cela n’a plus de sens, tout cela a perdu la vie, depuis que Dieu en a détourné ses regards et a manifesté son aversion pour ce culte grossier. L’heure du Christ a sonné, celle où il va se lever, sortir de son silence et conquérir la terre.
Par le livre des Juges, ce que l’auteur veut nous faire voir, c’est d’abord la rigueur inflexible de la justice divine à l’endroit de ceux qui trahissent leurs engagements envers le Seigneur ; mais c’est en même temps la sollicitude avec laquelle sa Miséricorde les suit, la tendresse avec laquelle elle cherche à les relever et à les remettre continuellement, malgré leurs écarts, dans la voie du salut.
Le sens mystique dévoilé par les Pères de l’Église, si bien présenté et commenté par dom Jean de Monléon, est particulièrement précieux pour comprendre les raisons de l’action de la Providence à travers cette histoire du peuple hébreu au temps des Juges, parfois déconcertante et troublante au premier abord. Le Christ et son Église y sont plus que jamais la clé de leur compréhension.
Nouvelle belle édition reliée cousue, couverture cartonnée rigide pelliculée, recomposée avec soin, belle mise en page, à partir de celle de 1959, enrichie de 24 gravures de Gustave Doré.
Dom Jean de Monléon (1890-1981) est un moine bénédictin.
En grand péril pendant la guerre 1914-1918, il fit vœux de devenir bénédictin s'il en réchappait.
Il devint prieur de son monastère, d'où il écrivit de nombreux ouvrages pour faire connaître et aimer les Saintes Écritures à la lumière des Pères et docteurs de l'Eglise, tout en répondant aux objections des scientistes et des moderniste.
Il est connu pour sa série sur l'Écriture Sainte (Les patriarches, Josué et les Juges, Daniel .....), et ses traités (l'oraison, le Christ-Roi, ...)
14 x 20 cm - 332 pages - Editions Saint-Rémi |